Citation de Paul Claudel

Dieu a fait l'homme et le péché l'a contrefait.

L'écriture a ceci de mystérieux qu'elle parle.

Tout ce que le coeur désire peut toujours se réduire à la figure de l'eau.

Eros maladroit qui manque le coeur et n'atteint que l'estomac...

Il n'y a que deux choses à faire avec un drapeau : ou le brandir à bout de bras ou le serrer avec passion contre son coeur.

On a souvent parlé de la couleur et de la saveur des mots. Mais on n'a jamais rien dit de leur tension, de l'état de tension de l'esprit qui les profère, dont ils sont l'indice et l'index, de leur chargement.

Ces gaffes qui sont accueillies par un de ces silences que l'on peut qualifier d'assourdissant...

L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination.

C'est la guerre qui nous a appris à aimer ce qui n'est pas à nous et à compter pour rien ce que nous possédons.

J'ai une mémoire excellente mais je ne me souviens pas des choses comme elles sont.

Le mariage n'est pas le plaisir, c'est le sacrifice du plaisir, c'est l'étude de deux âmes qui pour toujours désormais auront à se contenter l'une de l'autre.

L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination.

Même l'intelligence ne fonctionne pleinement que sous l'impulsion du désir.

Maints éditeurs, pareils à d'adroits couturiers, se chargent d'habiller le livre de manière à séduire des acheteurs dont l'oeil est plus accessible que l'intelligence.

L'individu à lui seul est un être pauvre, un être facilement vaincu, et il a besoin d'un milieu favorable pour développer ses possibilités. Mais la société n'existe que pour l'individu et non pas l'inverse.

La vie commune est un art très difficile à apprendre.

Rien de tel pour apprendre l'écriture qu'un maître qui ne sait pas lire.

Même pour le simple envol d'un papillon tout le ciel est nécessaire.

Il n'y a rien au ciel et sur la terre que l'amour ne soit capable de donner.

Il n'y a que deux choses à faire avec un drapeau : ou le brandir à bout de bras ou le serrer avec passion contre son coeur.

Quatre-vingts ans ! Plus d'yeux, plus d'oreilles, plus de dents ; plus de jambes, plus de souffle ! Et c'est étonnant somme toute comme on arrive à s'en passer.

Il y a des yeux qui reçoivent la lumière et il y a des yeux qui la donnent.

Les yeux dans les yeux, il prit son sourire et le lui rendit.

Il ne faut pas que les enfants reçoivent la religion, il faut qu'ils l'attrapent de leur entourage, comme on attrape la rougeole.

Même l'intelligence ne fonctionne pleinement que sous l'impulsion du désir.

Le génie est une longue impatience.

Je ne montre jamais quoi que ce soit, je n'en parle jamais avant que ça ne soit fini. C'est comme une mayonnaise qui ne prend pas si on la regarde.

La connaissance explique la naissance, toute substance implique sa preuve.

Pour aimer l'humanité, il faut la voir de loin.

Israël est toujours le fils aîné de la promesse, comme il est aujourd'hui le fils aîné de la douleur.

La moisson. On tond la terre comme une brebis.

Quand l'homme essaye d'imaginer le Paradis sur terre, ça fait tout de suite un Enfer très convenable.

Tout ce que le coeur désire peut toujours se réduire à la figure de l'eau.

L'acteur est un artiste et non pas un critique. Son but n'est pas de faire comprendre un texte, mais de faire vivre un personnage.

La tolérance ? Il y a des maisons pour ça !

Quel sort plus triste pour un chien que de n'appartenir à personne !

Les ailes nous manquent, mais nous avons toujours assez de force pour tomber.

La fleur de l'illusion produit le fruit de la réalité.

La fleur est courte, mais la joie qu'elle a donnée une minute N'est pas de ces choses qui ont commencement ou fin.

La poésie, ce sont des mots avec de la musique à l'intérieur mais qui en sortent.