Citation de Voltaire

Un proverbe n'est pas une raison.

On rougirait bientôt de ses décisions, si l'on voulait réfléchir sur les raisons pour lesquelles on se détermine.

L'art de la guerre est, comme celui de la médecine, meurtrier et conjectural.

Les Français ne sont pas faits pour la liberté. Ils en abuseraient.

L'histoire des plus grands princes est souvent le récit des fautes des hommes.

La fable est la soeur aînée de l'histoire.

Un instant de bonheur vaut mille ans dans l'histoire.

Le théâtre est le premier et le dernier des métiers.

Ce monde, ce théâtre et d'orgueil et d'erreur, Est plein d'infortunés qui parlent de bonheur.

Le bonheur est un mot abstrait composé de quelques idées de plaisir.

Le plaisir est plus rapide que le bonheur et le bonheur que la félicité.

Le plaisir donne ce que la sagesse promet.

La peine a ses plaisirs, le péril a ses charmes.

Exterminez, grands dieux, de la terre où nous sommes, Quiconque avec plaisir répand le sang des hommes !

Le plaisir est l'objet, le devoir est le but. De tous les êtres raisonnables.

Toujours du plaisir n'est pas du plaisir.

Le premier des devoirs, sans doute, est d'être juste ; Et le premier des biens est la paix de nos coeurs.

S'il n'y avait en Angleterre qu'une religion, le despotisme serait à craindre ; s'il y en avait deux, elles se couperaient la gorge ; mais il y en a trente, et elles vivent en paix et heureuses.

Le monde avec lenteur marche vers la sagesse.

Il faut savoir s'instruire dans la gaieté. Le savoir triste est un savoir mort. L'intelligence est joie.

Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont, et donnent des terreurs paniques.

Nous sommes tous également hommes, mais non membres égaux de la société.

La philosophie nous montre bien qu'il y a un Dieu, mais elle est impuissante à nous apprendre ce qu'il est, comment et pourquoi il le fait. Il faudrait être lui-même pour le savoir.

Que chacun aille à Dieu par le chemin qui lui plaît !

L'oreille est le chemin du coeur.

Un jugement trop prompt est souvent sans justice.

Il a fallu des siècles pour rendre justice à l'humanité, pour sentir qu'il est horrible que le grand nombre semât et que le petit nombre recueillît.

La loi naturelle est l'instinct qui nous fait sentir la justice.

Une passion naissante et combattue éclate ; un amour satisfait sait se cacher.

C'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité, non à ceux qui font les esclaves par la violence, que nous devons nos respects.

On a en vieillissant, un grand plaisir qui n'est pas à négliger, c'est de compter les impertinents et les impertinentes qu'on a vus mourir, et la foule de ridicules qui ont passé devant les yeux.

Quoiqu'il y ait beaucoup de livres, croyez-moi, peu de gens lisent ; et parmi ceux qui lisent, il y en a beaucoup qui ne se servent que de leurs yeux.

Quand on lit pour s'instruire, on voit tout ce qui a échappé, lorsqu'on ne lisait qu'avec les yeux.

La beauté plaît aux yeux, la douceur charme l'âme.

Demandez à un crapaud ce que c'est que la beauté : il vous répondra que c'est sa crapaude avec deux gros yeux ronds sortant de sa petite tête... Interrogez le diable il vous dira que le beau est une paire de cornes, quatre griffes et une queue.

Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion.

On apprend tout aux hommes, la vertu, la religion.

Par tout pays, la religion dominante, quand elle ne persécute point, engloutit à la longue toutes les autres.

Il faut avoir une religion et ne pas croire aux prêtres ; comme il faut avoir du régime et ne pas croire aux médecins.

Le peuple reçoit la religion, les lois, comme la monnaie, sans l'examiner.