Citation de Jean-Jacques Rousseau

L'enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres ; Rien n'est moins sensé que d'y vouloir substituer les nôtres.

Si jamais la vanité fit quelque heureux sur la terre, à coup sûr cet heureux-là n'était qu'un sot.

À quoi sert d'être intellectuel si les abrutis se mettent à réfléchir !

L'usage modéré aiguise et l'abus émousse la pointe du plaisir. Cependant, l'abus des choses a cela de bon qu'il enseigne l'art d'en jouir.

De nos jours, les abus sont partout.

Le ridicule est l'arme favorite du vice. C'est par elle qu'en attaquant dans le fond des coeurs le respect qu'on doit à la vertu, il éteint enfin l'amour qu'on lui porte.

Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière, les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme.

Les peuples une fois accoutumés à des maîtres ne sont plus en état de s'en passer.

Le bonheur n'a point d'enseigne extérieure ; pour le connaître, il faudrait lire dans le coeur de l'homme heureux.

La source du vrai bonheur est en nous, et il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouloir être heureux.

Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l'homme.

La conscience est la voix de l'âme, les passions sont la voix du corps.

Il n‘y a de vraie félicité que dans la paix de l‘âme, et on ne peut jouir de cette paix que par la vertu.

Concourir à rendre des êtres plus heureux, c’est mériter de l’être soi-même.

L’homme est un être naturellement bon, aimant la justice et l’ordre.

Le caprice des enfants n’est jamais l’ouvrage de la nature, mais d’une mauvaise discipline.

Mettez toutes les leçons des jeunes gens en action plutôt qu’en discours.

Le principe de toute action est dans la volonté d’un être libre.

L’essentiel est d’être ce que nous fit la nature ; on n’est toujours que trop ce que les hommes veulent que l’on soit.

La liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt avec elles.

Convenons donc que la force ne fait pas le droit et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes.

On ne se confie qu’à un ami : mais peut-on répondre qu’il ne cessera jamais de l’être ?

L’homme qui a le plus vécu n’est pas celui qui a compté le plus d’années, mais celui qui a le plus senti la vie.

Travailler est un devoir indispensable pour l’homme social ; riche ou pauvre, puissant ou faible, tout citoyen oisif est un fripon.

L‘effet assuré des sacrifices qu‘on fait à la vertu, c‘est que s‘ils coûtent à faire, il est toujours doux de les avoir faits. On n‘a jamais vu personne se repentir d‘avoir fait une bonne action.

Ce que l’homme perd par le contrat social, c’est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu’il peut atteindre ; ce qu’il gagne, c’est la liberté civile et la propriété de tout ce qu’il possède.

Si le grand nombre des mendiants est onéreux à l'Etat, de combien d'autres professions qu'on encourage et qu'on tolère n'en peut-on pas dire autant !

Il faut moins regretter les amis que l’adversité nous ôte que priser ceux qu’elle nous donne.

Il est des sortes d’adversités qui élèvent et renforcent l’âme, mais il en est qui l’abattent et la tuent.

S‘il faut être juste pour autrui, il faut être vrai pour soi, c‘est un hommage que l‘honnête homme doit rendre à sa propre dignité.

Qui dit tout dit peu de choses, car à la fin on ne l’écoute plus.

J’aime mieux être un homme à paradoxes qu’un homme à préjugés.

S’il est quelqu’un que la vanité a rendu heureux, à coup sûr, ce quelqu’un était un sot.

Il n’y a point de tableau plus charmant que celui de la famille.

L’adversité sans doute est un grand maître ; mais ce maître fait payer cher ses leçons.

C’est une prévoyance très nécessaire de sentir qu’on ne peut tout prévoir.

Le charme de l’illusion dure autant que la passion qui le cause.

Il faut de la prudence pour éviter le malheur.

En me rendant insensible à l’adversité, ils m’ont fait plus de bien que s’ils m’eussent épargné ses atteintes.

Si la vie est courte pour le plaisir, qu’elle est longue pour la vertu.