Citation de Voltaire

La multitude des lois est dans un état signe de maladie et de faiblesse.

Que toute loi soit claire, uniforme et précise ; l’interpréter, c’est presque toujours la corrompre.

Le temps adoucit tout.

Un esprit cultivé ne nuit point au courage.

Quant on a tout perdu, quand on n’a plus d’espoir, la vie est un opprobre et la mort un devoir.

Dans ce pays-ci il est bon de tuer de temps en temps un amiral pour encourager les autres.

Pour la plupart des hommes, se corriger consiste à changer de défauts.

Le secret d’ennuyer, c’est de vouloir tout dire.

On parle toujours mal quand on n’a rien à dire.

Le meilleur gouvernement est celui où il y a le moins d’hommes inutiles.

Pour être un bon ministre, il faut avoir pour passion dominante l’amour du bien public.

En général, l’art du gouvernement consiste à prendre le plus d’argent qu’on peut à une grande partie des citoyens, pour le donner à une autre partie.

L’humilité est le contrepoison de l’orgueil.

Apprendre plusieurs langues, c’est l’affaire de peu d’années ; être éloquent dans la sienne, c’est l’affaire de toute une vie.

La vie est trop courte, le temps trop précieux, pour dire des choses inutiles.

À tous les cœurs bien nés, que la patrie est chère !

Il est triste que souvent pour être bon patriote, on soit l’ennemi du reste des hommes.

Les préjugés sont la raison des sots.

Le seul moyen d’obliger les hommes à dire du bien de vous, c’est d’en faire.

Il faut être prudent, mais non pas timide.

Le bonheur familial est à la longue le plus solide et le plus doux.

Le doute n‘est pas une condition agréable. Mais la certitude est parfois absurde.

Il n‘y a nulle certitude, dès qu‘il est physiquement ou moralement possible que la chose soit autrement.

La seule arme contre ce monstre qu‘est le fanatisme, c‘est la raison. La seule manière d‘empêcher les hommes d‘être absurdes et méchants, c‘est de les éclairer.

L’intérêt que j’ai à croire une chose n’est pas une preuve de l’existence de cette chose.

Aime la vérité, mais pardonne l’erreur.

Un livre n’est excusable qu’autant qu’il apprend quelque chose.

En philosophie, il faut se défier de ce qu’on croit entendre trop aisément, aussi bien des choses qu’on n’entend pas.

La découverte de ce qui est vrai et la pratique de ce qui est bon sont les deux objectifs les plus importants de la philosophie.

Parmi ceux qui lisent, il y en a vingt qui lisent des romans, contre un qui étudie la philosophie. Le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit, et ceux-là ne s’avisent pas de troubler le monde.

On ne peut vivre dans ce monde qu’avec des illusions ; et, dès qu’on a un peu vécu, toutes les illusions s’en volent.

Un jour tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion.

Le sourire fait fondre la glace, installe la confiance et guérit les blessures. C’est la clef des relations humaines sincères.

La modération est le trésor du sage.

La discorde est le plus grand mal du genre humain, et la tolérance en est le seul remède.

Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature.

La vertu s’avilit à se justifier.

Quelquefois la persécution suit de près la calomnie.

Quand une calomnie est entrée dans l’âme du méchant, elle n’en déloge jamais.

La calomnie est absurde, et tout absurde qu’elle est, elle fait souvent beaucoup de mal.