Citation de Anne Barratin

Tout se paie : la possession par l’inquiétude.

Une fois n‘est pas coutume, mais c‘est un début.

Une seule puissance fait trembler l’amour, c’est le caprice.

Être capricieux, c’est ne pas être le même quand les choses restent les mêmes.

Une confidence trop partagée, comme un flacon ouvert, perd tout son parfum.

Ayons des projets doux, pour avoir des réveils sereins.

Avant de te lancer dans un nouveau projet, rappelle-toi de tes erreurs passées.

La vie a fait la douleur, l’homme a fait le remords.

Ne te laisse pas ronger par un regret, c’est le travail du remords.

Il reste toujours un espoir un peu fou pour consoler l’amour sans espoir.

Qu’elle est belle, la franchise… quand cependant elle a été un peu à l’école !

Que faut-il pour être indulgent ? Avoir une idée de sa propre faiblesse.

La violence peut faire taire, mais non persuader.

La délicatesse est la première vertu du savoir-vivre.

La réputation est quelquefois si généreuse envers nous qu’elle nous oblige à être meilleurs.

La réflexion doit être timide, l’exécution hardie.

La pudeur s’atténue avec l’âge, comme la timidité, mais où elle a régné, elle laisse la délicatesse.

Moment très agréable quand toutes les timidités sont passées, qu’il ne reste plus que les réserves.

Reculons l’impossible le plus loin possible.

En disant: « C’est impossible », nous croyons nous dispenser.

Il est des idées qui ressemblent à des traits jaillissant de l’infini.

Trop prévoir nous empêche de voir.

On aime l’incertitude parce qu’elle laisse entrouverte la porte de l’espérance.

Il suffit d’un sourire pour nous dévoiler, d’un mot pour nous peindre.

Remettre à plus tard, c’est compter sur la générosité d’un tyran, le temps.

La prudence n’a qu’un défaut : elle est l’ennemie de l’élan.

N’éveille pas la tentation, elle a l’oreille fine.

Comme elle nous dévalise, la tentation, quand on répond à sa première œillade !

C’est petit monde de laisser dire du mal de ses amis devant soi.

Le calme est la puissance des forts.

Il y a des gens qui naissent ouatés d’indifférence et qui se croient philosophes.

L’inspiration apporte sa gerbe, le métier en assortit les fleurs.

La tristesse qui agit est une tristesse relativement bien portante.

L’insuccès nous fait ausculter nos prétentions.

Le mal guéri est comme le péché absous, il faut en garder doucement mémoire.

Ne parlez pas richesse à ceux qui n’en ont pas, mais parlez pauvreté à ceux qui sont riches.

Toutes les circonstances où les autres m’ont fait souffrir m’avertissent de ne pas provoquer chez eux les mêmes souffrances.

On s’éloigne agréablement des gens qui ont besoin de tout blâmer.

On peut s’instruire souvent par le blâme, on n’apprend rien par la louange.

Dans la contradiction, c’est moins la raison que l’humeur qui parle.