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On ne renie pas son enfance ; on l'enfouit au fond de son coeur, et l'ombre portée, l'ombre magique devient un symbole.
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Le rire est un excès préférable à l'incertitude du silence. Il choque toujours les êtres très intelligents.
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Le vrai désir n'est peut-être pas la possession d'un être, mais sa dépossession dans l'attente du plaisir, du rejet du monde où nous sommes enfermés avant d'entrer dans un monde extatique.
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Quand le rêve est trop violent, il désaffecte le désir comme un acide ronge doucement un métal précieux.
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L'adolescence n'est-elle pas une merveilleuse crise de folie qu'il ne faut pas laisser passer sans trancher dans le vif de ses sensations.
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Désinvolture. Le grand art d'attirer les autres à soi et de feindre l'ignorance, d'adopter un genre désinvolte ou indifférent.
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Il n'est pas de sourire plus pur que celui de l'enfant qui se jette dans les bras de sa mère ou de son père.
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Si ténus et si vagues que soient nos rapports avec autrui, on réalise par la suite l'erreur qui nous ferme une porte.
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Une mort manquée a sur le moment un charme unique : celui de nous égaler à l'erreur et aussi de nous précéder dans un passé qui n'a pas été le nôtre.
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Il est tellement difficile de vivre avec l'être de son choix. Le temps use nos sentiments les plus aigus.
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Un instant de doute nous ramène droit à notre point de départ et nous sommes étrangers à ce que nous croyons connaître, posséder depuis quelques jours.
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L'instant n'est qu'un chamboulement physique, c'est déjà le geste accompli, le désir assouvi, le "rien" du présent qui s'assimile au passé et s'accouple à l'avenir.
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L’acte de naissance est un acte d’amour entre la mère et l’enfant ; une jouissance douloureuse pour l’un et pour l’autre.
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Se révolter contre une autre personne est parfois un acte de lâcheté. Se révolter contre soi-même est toujours un acte de courage. La misère mène à la révolte ou à la soumission.